Par Giuliano Pomalaza


J’avais décidé de repeindre ma maison. Du vert remplacerais mon beige morne et sans vie et puisque j’avais toujours été joyeux et écologiste, cette couleur reflèterais mieux ma personnalité. Cependant, le vert était aussi la couleur de la mort; il ne fallait pas amener de mauvais esprits tout de même! Je me pensais assez habile pour m’adonner à cette tâche tout seul et que ma grandeur suffirait pour atteindre tous les coins. C’est en préparant le tout que je remarquai une porte que je n’avais jamais vue. Je me dis que j’allais y retourner demain car il se faisait tard.

En me levant le matin, j’étais très fatigué : j’avais fait un cauchemar hier soir et je me réveillai en plein milieu de la nuit, tout en sueur. Cependant, le plus étrange fut quand j’allai voir la chambre que j’avais aperçue le jour d’avant : il n’y avait plus de porte! Je croyais que j’avais halluciné la veille puisque de toute façon il n’y avait pas d’espace ou cette porte pourrait mener, mais je me rappelais clairement de l’avoir vue, ou était-ce mon imagination? Je voulais en avoir le cœur net alors je pris ma perceuse et je creusai un trou à l’endroit ou la porte était. Je regardai ensuite à travers, mais il n’y avait rien qui ressemblait à une chambre. J’avais décidemment besoin de plus de repos!

La nuit, je fis encore le même cauchemar. J’étais dehors et je courais avec une peur incompréhensible puis je trébuchai, me frappant la tête contre une roche. Toujours la même routine le matin, jusqu’à ce que j’aperçusse encore la porte. Cette fois-ci il fallait que j’y aille. En entrant, je remarquai tout de suite l’obscurité qui régnait dans cette pièce. On n’y voyait pas grand-chose, mais je sus que c’était un long couloir. C’est alors que j’aperçus une lumière au fond. Je décidai de m’y rendre, mais après quelques pas, je me rendis compte que je n’avançais pas. Je décidai alors d’aller me chercher une lampe de poche. Cela faisait déjà longtemps que je marchais et je ne voyais pas d’issue. Je commençai alors à courir, mais la sortie n’apparaissait toujours pas. Je paniquai.

Enfin, croyant être peut-être parti du mauvais côté, je courus dans la direction inverse, mais je glissai et tombai par terre. Je continuai à courir mais je me frappai la tête contre un mur et je m’écroulai par terre, voyant le sang, noir dans cette obscurité, couler le long de mon corps.

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